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Compte rendu de la réunion du
8 avril à Denée
Rédigé par Cécile Resnier


Du graphisme à la calligraphie
 
1. Observation de classeur répertoires d’activités d’arts plastiques qui peuvent servir de répertoires graphiques. Nous nous lançons dans une production commune : Prélever les couleurs de pages de catalogue avec du ruban adhésif…
 
2. Compte-rendu succinct (mais passionné) du salon des apprentissages « Une école pour tous », à Nantes.
            - Distribution du discours d’accueil : enjeux éthiques, politiques, pédagogiques et didactiques des réformes en cours, point de vue de Muriel Quoniam, présidente de l’ICEM.
            - Résumé de l’intervention de Serge Boimarre sur les enfants en échec sévère : Avoir des points d’appui culturels (contes ou autres médiations) qui amènent l’élève à se rassurer devant l’insécurité que provoque en lui la remise en cause de ce qu’il sait déjà pour aller vers un nouvel apprentissage… Son livre « L’enfant et la peur d’apprendre » a été acheté par le GD 49.
            - Autre achat : « Le devoir de résister » de P. Merieux (Dominique nous prépare un résumé ...)
 
3. Observation de cahiers d’écriture du XIXème siècle : C’est la morale du jour qui était recopiée. Exemple : « Le luxe a créé plus de besoins qu’il n’en peut satisfaire. »
Composition française : Devoirs envers l’institutrice : « L’institutrice est celle qui remplace nos parents. Comment feraient-ils quand ils sont aux champs ou à l’atelier ? Les devoirs que nous avons envers l’institutrice sont l’affection, l’obéissance, la reconnaissance et la bonté. »

4. Présentation du jeu : Listen up !
Le meneur de jeu tire une carte avec un dessin qu’il doit faire réaliser aux autres joueurs. Ce jeu peut permettre d’installer un vocabulaire graphique (voire géométrique) commun : droite gauche, trait, ligne verticale, horizontale…

 
Du graphisme à la calligraphie
Devons-nous avoir un vocabulaire commun ? 
Entre l’enseignant et ses élèves, mais aussi entre les différents enseignants pour ne pas déstabiliser (passage M.S/GS/CP…). Les avis sont partagés. Il apparaît que si le travail de graphisme est individualisé et que l’enseignant est avec l’enfant, le vocabulaire s’adapte au mieux pour que l’enfant réussisse. Le souci est de trouver le temps d’être avec chacun…
Rapidement, nous nous rendons compte que nous écrivons tous d’une manière personnelle (Dominique n’utilise pas les majuscules cursives, Cécile les vénère et les brode). Chacun enseigne le graphisme d’une façon différente (essais remarquables sur le a…)
La technique : Pour apprendre à tracer avec la bonne pression : apprendre avec des stylos à pointe fine, crayons 2B sur papier qui gratte. L’avant-bras doit être dans l’axe de la feuille.
Il parait important d’avoir des lieux d’écriture avec et sans lignes.
 
Devons-nous avoir un objectif commun ?
Ecrire, ça sert à être lu. L’écriture doit être lisible.
Doit-on intéresser l’enfant au fait qu’il faudra un jour écrire vite et que tenue du stylo, pression correcte, orientation de la main seront alors fort utiles ou l’expérimentera-t-il et trouvera-t-il sa propre réponse à la contrainte ?
Que faire avec les élèves qu’on ne peut pas lire ?
Certains élèves du cycle 3 ne réussissent pas à avoir une écriture lisible même si leurs textes ne peuvent pas être lus par leurs copains.
Cette question nous amène à rappeler qu’écrire, c’est s’inscrire dans le temps ( il faut avoir une certaine estime de soi), c’est entrer dans une communication différée, c’est entrer dans des normes, c’est donc une activité qui marque l’entrée dans la socialisation. Ecrire en cursif, séparer les mots, organiser les mots dans l’espace… mettent en jeu des processus psychomoteurs qu’on aimerait mieux connaître.
 
Des activités :
- A St Lambert, les Grandes sections ont réalisé les empreintes de leurs semelles qui se ressemblent parfois beaucoup mais sont toutes différentes. Ils doivent maintenant écrire la description de chaque semelle pour pouvoir associer chaque empreinte avec son texte descriptif.
- Chez Cécile M., (P.S)  les enfants demandent à la maîtresse d’écrire une lettre ou un chiffre en lui disant comment faire (trace un trait horizontal puis un trait vertical qui part du centre du premier trait, en allant vers le bas : T).
- Penser aux promenades graphiques.
- Nourrir l’évocation mentale : tracer une lettre dans le dos d’un camarade, deviner une lettre tracée en relief (papier de verre)…
 - Mise en place d’un atelier graphisme libre : Utilisation de plumes, normographes, fiches plastifiées, outils et papiers différents, encres de couleurs…
- En Petite section, préparer des lignes espacées de 1 cm pour écrire en majuscules d’imprimerie.
- Les « kolams » indiens : Forme à tracer sans lever le crayon.
- Mettre en valeur une partie de poèmes (faire varier la taille des mots, la forme des lettres…).
- Bas-reliefs sur cartons-plumes.
- Travail de broderie (montrer d’anciens abécédaires, broder son prénom sur sa serviette…)
- Faire des tracés à la bougie sur une feuille lisse. Faire apparaître ce qui est écrit avec encres, peintures ou pastels : Faire un geste fluide, laisser glisser l’outil…
 
 
Conclusion : C’est en forgeant qu’on devient forgeron… Laisser le temps, ne pas multiplier les lignes d’exercices et privilégier les mots qu’on a envie d’écrire. Se pencher alors davantage sur le sens  et  la portée affective de ce qu’on écrit que sur le geste graphique qui s’acquiert aussi parce qu’on a envie d’écrire et d’être lu.
Il paraît important de laisser des traces manuscrites dans le journal de l’école afin de valoriser cette écriture.
 
A penser : Une rencontre avec un psychomotricien ?

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