Accueil Présentation du GD 49 Comptes rendus des réunions Invariants pédagogiques de Célestin Freinet Liens utiles Liste d'accueil Outils à télécharger



Compte-rendu de réunion
« Espace expériences scientifiques et tâtonnement expérimental dans la classe »
 
Mardi 12 décembre 2006, animatrices : Sylvie Floris et Cécile Moron
 
Préambule :
Sylvie présente Petite tâche de Lionel Le Néouanic, éditions du Panama. Comment se faire des amis quand on est différent ?
 
1. Réflexions autour des invariants 11 et 13 :
 
La voie normale de l’acquisition n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’Ecole mais le Tâtonnement expérimental, démarche naturelle te universelle.
Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Etudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs.
           
            - Le tâtonnement expérimental ramène à l’erreur : Avoir le temps de se tromper pour apprendre. Quel statut donne-t-on à l’erreur ? Doit-elle être gommée, effacée ou peut-elle laisser des traces pour que, lors d’un retour, la progression soit visible ?
            - Permettre le tâtonnement expérimental, c’est donner du temps pour faire, chercher, défaire et recommencer, faire ses premiers pas. C’est aussi permettre à l’enfant de suivre son propre rythme puisque les acquisitions ne se font pas au même rythme pour chacun (d’où individualisation des apprentissages…). La séance ne peut pas être prévue
            - Le tâtonnement expérimental se vit dans le groupe. Importance des référents : le talent de chacun est reconnu et permet aux autres d’avancer.
 
Dans la logique de ces réflexions, viennent des considérations plus générales : Comment intégrer cela alors qu’il y a une liste de compétences que chacun doit avoir acquises à la fin d’une période donnée ? Peut-on demander à tous les élèves d’une classe d’écrire en cursif en début de grande section ? Est-il logique de commencer l’apprentissage de la lecture de plus en plus tôt ?
Les cycles pourraient permettre une marge : Ce que certains n’acquièrent pas sur une année peut être acquis l’année suivante. Mais en bout de course, l’échéance est la même pour tous.
 
            - Et dans notre pratique ? Se servir de nos essais (réussis ou non) pour poursuivre.
 
Des mots beaucoup entendus : essayer, se tromper, laisser le temps, manipulation, situation problème, marché des connaissances…
 
2. Sylvie Floris et Cécile Moron ont préparé une synthèse à partir de « Méthode naturelle d’apprentissage scientifique, pratiques et recherches n°42- Ed. ICEM ».
 
Je vous en livre la substantifique moelle, mais le mieux est de demander l’original…
 
L’enfant est par nature expérimentateur. Attention au positionnement de l’enseignant qui connaît les réponses…
Au début, le travail collectif permet d’initialiser le questionnement. Ensuite un enchaînement de questions – hypothèses - expériences – schémas – recherches amenant à d’autres questions…ouvre sur d’autres champs conceptuels et de nouveaux apprentissages transversaux. Vient alors une phase d’expériences plus individuelles, prêtes à ressurgir et à se raccorder à de nouvelles situations vécues par la suite.
C.Freinet : « L’action se fait en deux temps :
- premier temps : expérience tatonnée qui tend  à trouver une solution satisfaisante en face d’une situation nouvelle,
-deuxième temps : La répétition des expériences réussies jusqu’à la maîtrise automatique de l’outil. »
 
3. Malgré une panoplie d’outils : « La boîte à air » et autres documents, soigneusement préparés par nos animatrices,  nous n’engrangeons pas d’expériences sur l’air car il est déjà tard… Une liste de sites, matériel et autres albums est cependant distribuée à chacun. Rendez-vous est pris pour un retour sur les expériences menées dans nos classes au sujet de l’air le 24 avril à Montreuil-Juigné.
Retour