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Compte Rendu de la réunion
du 10 décembre 2013
à Chalonnes-sur-Loire




Thème de travail :

Le tutorat

Bilan des comptes : 1494€ (à reconfirmer par Dominique)
Renouvellement de la souscription d’une assurance à la MAIF pour assurer les membres lorsqu’ils se rendent aux réunions et pour assurer les locaux où nous effectuons les réunions.
Ce budget permet de couvrir les frais des différents abonnements du groupe et l’achat de livres.
 
Guillaume nous informe que comme l’année dernière, Sud Eduction reconduit cette année le déroulement d’un stage pédagogique qui aura lieu avec l’Association Française de Lecture: ce stage se déroulera sans accueil en classe.
 
Présentation d’un jeu par Guillaume : CONCEPT (Editions Repos Productions - Prix : 30€)
 (voir exemple sur le site de Bruce DEMAUGE-POST : l’abécédaire de l’école).
Le but du jeu est de faire deviner un concept, une idée à partir de différents pictogrammes.
Exemple : 4 icônes : animal - jaune - noir - avion/hélicoptère à abeille
 
Il recherche des volontaires pour l’aider à l’adapter en classe : utilisation en vocabulaire et en histoire (section spécifique sur les personnages célèbres).
 
Présentation d’un album par Cécile M. : Plein Soleil d’Antoine Guilloppé (Prix : 19,95€)
Travail de découpes pour les illustrations
Lecture en réseau : Rebecca Dautremer et du même auteur : Loup Noir
 
Nouvel Educateur de décembre: Bilan du congrès de Caen et sur le désir en pédagogie Freinet
Stéphane signale un article sur le toilettage de textes et la dictée au cycle 3 : le parallèle est fait entre la dictée qui fait culpabiliser et le contraire lors du toilettage de texte où l’on s’appuie sur ce que l’on sait
 
Invariant n°8 :
Nul n’aime tourner à vide, agir en robot, c’est à dire faire des actes, se plier à des pensées qui sont inscrites dans des mécaniques auxquelles ils ne participent pas.
 
Réactions en vrac à cet invariant :
Etre acteur de ses apprentissages, toujours se rappeler ce que l’on va faire, pourquoi on va le faire.
Classe découverte en autogestion : support de calcul pour la proportionnalité, avec un but concret permet de faire passer une notion complexe
Tout ne peut pas être mis dans un projet global (conjugaison ???) : proposition de défis, de ceintures...
Certains élèves ont cependant besoin de se rattacher à des rituels quotidiens, un peu en robots, qui peuvent perdre du sens au cours de l’année à importance de rappeler le sens des rituels
Tourner à vide : lire sans projet derrière ? remplir les cases dans un tableau ?
L’école est détachée de la vie, difficultés à rattacher du sens à tout, même si les enfants rapportent des choses de l’extérieur
C’est à nous d’être clair : gammes de lecture, ne sont que des automatismes pour s’entrainer à bien lire mais il n’y a aucun sens
Passage par le jeu permet de faire passer des notions un peu rébarbatives
Textes libres peuvent justifier les leçons d’étude de la langue qui n’ont pas forcément de sens en soi
Dans la pédagogie Freinet, tout part de l’écriture, la conjugaison, la grammaire en elles-mêmes ne servent à rien
 
Invariant de la prochaine réunion, le n°14 :
L'intelligence n'est pas, comme l'enseigne la scolastique, une faculté spécifique fonctionnant comme en circuit fermé, indépendamment des autres éléments vitaux de l'individu.
 
 Le tutorat en Cycle 1-2 et CLIS
Quelques expériences de tutorat :

 les cycles 3 tutorent les PS-MS :
- au début de l’année, une rencontre permet de créer des duos, avec notamment la présentation de chacun, la visite de l’école par duo, des jeux dans la classe des petits ; la photo du cycle 3 est collé dans le cahier de vie du petit
- Les duos permettent une intégration plus facile dans l’école : les grands présentent les règles qui ont été élaboré en conseil, ils aident à la cantine, ils protègent les petits
- actions possibles dans l’année entre tuteur et tutoré : jardinage, sorties où les grands s’occupent des petits, activités sur l’ordinateur, bricolage, jeu de société, BCD (lecture ou emprunt, les grands aident à gérer le temps, l’emprunt, le rangement)

L’écriture d’histoire : 1 cycle 3 et 1 MS invente une histoire ; le cycle 3 aide à la construction de l’histoire, à la syntaxe ; le cycle 3 tape l’histoire à l’ordi et le MS illustre.

1 GS et 1 CE2 : lecture des grands aux petits ; écriture d’histoire ou de phrases

La lettre au correspondant : aide entre les CP-CE1, mais difficultés (est-ce le manque d’écart d’âge ou le manque d’habitude de se mélanger entre deux âges ?)

aide quotidienne au sein de la classe :
1) les élèves s’aident en fonction de leur capacité, pour utiliser un outil, pour connaître un jeu : « demande à Antoine pour allumer l’ordinateur, il sait le faire »

2) la chaîne des apprentissages : cette chaîne est attitrée à une activité particulière (donc on peut en mettre plusieurs dans la classe, affichée ou dans la boîte de l’activité).
Il y a autant de maillons que d’élèves dans la classe
à la place des nombres, on met le prénom ou la photo des enfants
n°1 est l’expert dans l’activité, il explique à n°2 qui devient le nouvel expert
si n°3 veut connaître le jeu, il va voir n°2 ; et n°3 est le nouvel expert ; etc.

3) aide pour les rituels, pour servir à boire, pour les goûters… : « Qui peut m’aider à compter les absents ? »

4) les CP lecteurs écoutent les non-lecteurs dans leur lecture orale et les aident si besoin

5) le tuteur reformule la consigne si le tutoré en a besoin ; ou le tutoré doit restituer la consigne à son tuteur pour être sûr qu’il a bien compris.
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Aparté sur les messages clairs (Sylvain Connac) :
En cas de conflit, la victime va directement dire à son agresseur ce qu’il a ressenti, explique avec ses mots ce qu’on lui a fait (« tu m’as tapé le bras, ça m’a fait très mal… »). L’agresseur doit répéter ce que lui a dit sa victime et demander si elle accepte ses excuses (« quand je t’ai tapé le bras, je t’ai fait très mal ; est-ce que tu acceptes mes excuses ? »). La victime peut accepter les excuses ou les refuser auquel cas le problème est discuté en classe plus tard. L’enseignant est médiateur, garant du bon déroulement, même si les élèves peuvent régler le problème entre eux s’ils sont plus grands.
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Conclusions :
Plusieurs sortes de tutorat se dégagent :
- entre enfants de niveaux différents ou entre enfants de niveau équivalent
- au sein de la classe ou de l’école
- de manière ponctuelle (sur une période, sur une action) ou en continu dans l’année
Il faut parfois bousculer ses habitudes pour permettre aux élèves de s’organiser, de faire seul. Il est parfois nécessaire aussi de bousculer les habitudes de l’ATSEM.
Pour que les élèves  fassent seuls ou pour qu’ils puissent s’aider, l’enseignant doit apporter les outils adéquats (petits pichets ou petites bouteilles d’eau pour se servir à boire, par exemple).
Le tutorat se fait de manière naturelle lorsque les enfants ont l’habitude, lorsqu’ils ne sont pas trop contraints par des règles « inutiles », lorsqu’ils ont la possibilité de prendre en charge leur travail.
Il n’est pas facile de tutorer : aider, ce n’est pas faire à la place. Certains tutorés se reposent trop sur leur tuteur.
Le tutorat est important pour les plus grands : c’est une vraie démarche intellectuelle que d’expliquer, sans faire à la place ; même si on apprend aussi en observant.
Et c’est important pour les petits : ils doivent écouter les autres (et pas que les adultes), la parole des autres enfants a parfois plus de poids que si l’adulte assène une vérité.

 
Cycle 3 - Tutorat et entraide
Echanges de pratiques de classe

 
Passage du brevet de tuteur (inspiré de S.Connac) un peu vide de sens car très théorique et ne permet pas de vérifier que les élèves savent vraiment aider l’autre.
Peut servir de point de départ pour réfléchir à la façon d’aider l’autre, attitude du maître peut servir d’exemple : donner des exemples, expliquer d’une autre façon...
Instaurer le droit à l’erreur ainsi le tuteur est plus là comme un coach que comme quelqu’un qui donne la réponse
Attitude qui prend du temps
Le problème du tutorat est que le tutoré est toujours le même, du coup à la place utilisation du passeport qui permet de demander de l’aide à différentes personnes.
 
Passeport : chaque élève dispose d’une petite fiche avec son prénom qu’il va déposer sur le bureau de l’enseignant ou d’un autre élève pour demander de l’aide
Cécile présente un autre outil qui va dans ce sens : l’arbre de connaissances : chaque activité du plan de travail est validée et affichée sur l’arbre de connaissance, ce qui permet de varier les personnes à qui ont va demander de l’aide
(voir article sur le blog de Cenicienta par exemple)
CLIS : tableau de tutorat sur une notion acquise
Secondaire : mise en place d’ « experts »
Tétraaide de Bruce DEMAUGE (à télécharger dans nos outils)
 
L’aide peut également se faire au niveau de la vie de la classe : lecture, consigne... et aide matériel : faire le cartable, ranger son matériel...
Le fait de différer l’aide avec le passeport, permet souvent aux élèves d’aller récupérer le passeport avant d’avoir obtenu l’aide parce qu’ils ont réussi tout seul
Certains élèves ne profitent pas de ce temps d’attente pour chercher
Nécessite de s’interdire de répondre à certaines questions pour obliger les élèves à demander à un camarade
Même si le tutorat ne permet pas tout (n’empêche pas la triche, les « tire-au-flanc »...) mais permet de changer l’ambiance de classe, de faire de l’entraide... de supprimer la compétition
Il n’y a pas que l’enseignant qui détient le savoir
 
Il est 20h00 c’est l’heure de la citation du président :
« Personne ne sait tout, tout le monde sait quelque chose »
 
Certains outils vont permettre d’induire du tutorat
Dans les Fichiers PEMF par exemple les réponses sont accessibles, au bout d’un moment, même s’ils regardent les réponses, les enfants vont soit faire du lien avec la question, soit se rendre compte qu’un entrainement est nécessaire avant le test
Classes multi-niveaux permettent de mettre en place des choses sur la durée puisqu’une partie du groupe classe reste d’une année sur l’autre
 
Nécessite d’apprendre à chuchoter, pour l’enseignant d’accepter une longue phase de mise en route puisque le fonctionnement de classe propose certaines libertés au niveau du bavardage, des déplacements...
 
Absence de compétition, de notes va jouer sur l’ambiance de classe et la mise en place d’un tutorat
Va à l’encontre de la société mais permet d’ouvrir des portes, de montrer une autre façon de faire les choses, on n’est pas obligé d’écraser les autres pour être meilleur
 
Devoir réexpliquer une notion permet de retravailler sa mémoire, de consolider ses connaissances... défendable auprès des parents même pour les plus grands
 
Les collègues, les parents qui voient les classes fonctionner peuvent y trouver de l’intérêt et s’y investir petit à petit
Tutorat entre collègues : échanger des outils, des idées...sans perdre de vue la philosophie globale, l’état d’esprit




 Prochaine réunion :
Mardi 14 janvier 2014
à partir de 18h30

à l'école Adrien Tigeot, Angers
chez Anne et Evelyne
Sujet:
Les cartes mentales
Le tâtonnement
Echanges de pratiques
La Rapporteuse :  Chloé PELISSIER












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