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ICEM 49 - Pédagogie Freinet
Groupe départemental de Maine-et-Loire

Compte rendu de la réunion
du samedi 16 décembre 2023
à l'école Urbain FARDEAU
de Varennes-sur-Loire

Thème:

La toile de l'égalité

Programme

1. Présentation de la classe de Christine

26 élèves de CP
Travail collectif au coin regroupement, plus facile pour capter l’attention.
Travail aux tables pour le travail en autonomie ou dans la classe avec des Z-tool
Les élèves peuvent prendre des casques antibruit pour s’isoler
Le matériel est disponible dans les étagères + dans les coffres
La méthode MHM est utilisée, c’est un choix qui a été fait au niveau de l’équipe. Il y a beaucoup de matériel : 1 étagère dédiée.
Autonomie : travail en ateliers le matin à l’accueil + 2 temps dans la semaine
Groupe de lecture : 3 groupes, hétérogènes, de taille variable selon les besoins. La lecture s’effectue à partir des textes écrits par Christine sur le vécu collectif de la classe,
Pendant ce temps, les autres élèves réalisent un travail de lecture en autonomie.
Nécessité de créer des sous-groupes avec travail adapté à cause de l’hétérogénéité.
Pour les élèves en très grande difficulté, difficile de ne passer que par la MNLE, appui sur Ratus pour que les élèves acquièrent les bases en syllabique.
Christine présente l’élevage de fourmis de la classe. Il y a 3 types de fourmis : Gyne – Major – Ouvrières
Astuces matérielles : utilisation de bouchons en silicone à la place des gommes – Petit spray d’eau (type spray démêlant) à chaque tableau et au tableau pour effacer les Woody

2. Poursuite du travail sur la toile de l'égalité

La toile de l’égalité, d’Isabelle COLLET

Qui prend la parole dans la classe?
Quelle gestion des grands et petits parleurs ?
C’est très difficile à observer pendant la classe, au quotidien.
Sur les temps collectifs, certains ont mis en place des feuilles de suivi.
Chez M., une élève consigne toutes les prises de parole. La distribution de la parole est donc équilibrée mais les prises de parole ne sont pas de la même nature : une lecture de consigne, ce n’est pas une parole personnelle.
Chez L., les prises de parole sont notées, cela a pu stresser certains élèves mais permet aussi des prises de conscience chez certains élèves, ils «voient» qu’ils ne parlent pas et cela a pu inciter certains élèves à passer.
Observation de la constitution de binôme sur un temps de création musicale régulier : les binômes changent régulièrement. Intéressant de le constater. Sont habitués à des fonctionnements en groupe et à bouger car ils viennent de la maternelle chez G.

Questionnement : que fait-on de ces données que l’on collecte ? Comment les présente-on à la classe ?
E. après un décompte, a fait constater aux élèves que les garçons prenaient plus la parole que les filles, que fait-on de ce constat ? Une vigilance collective a été proposée et on fera le point au bout d’un mois.

Certains élèves ne participent que sur les temps «scolaires» mais pas sur les temps «personnels».
Est ce que c’est grave ? S’exprime-t-il personnellement sur d’autres temps : en créations, en texte libre… ?
C’est difficile car certains enfants ne «font rien» chez eux. Est ce que le quoi de neuf ne vient pas renforcer les inégalités entre celles et ceux qui font des visites, des sorties… ?
Est ce que l’on peut compenser avec ce qui se passe dans la classe ? Les inciter à parler sur d’autres moments de création ?
Quand on veut gagner en qualité sur le quoi de neuf : en incitant à parler d’une chose précise, en insistant sur le vocabulaire/les thèmes…est ce que l’on n’exclue pas certains élèves pour qui il est important de « juste parler » ?

Introduire les temps de parole par «Je voudrais vous parler de...» permet aux élèves de se rendre compte du thème qu’ils ont choisi, de se centrer sur un sujet.
Certains élèves parlent beaucoup, tout le temps...mais s’intéressent peu ou pas à ce qui est dit par les autres, ont du mal à questionner les autres…
Rappel en entretien individuel : parler au quoi de neuf, c’est s’inscrire dans un groupe, en faire partie
Les moments de présentations permettent de rééquilibrer les choses car tout le monde a fait quelque chose dans la classe. Les élèves doivent présenter quelque chose, c’est obligatoire.
Constat que sur la période, l’enfant n’a pas pris la parole à l’entretien, temps de dialogue individuel avec l’enfant pour l’aider à trouver un thème, un sujet pour qu’il passe, comme on fait pour un texte libre. Cela montre aussi à l’enfant qu’on l’attend sur ce terrain là.

Que fait-on après?
Fournir un outil pour veiller au respect de la répartition des prises de parole dans les petits groupes, comme on le fait en collectif.
Est ce qu’on ne se prive pas de l’élan de créations, de travail ? Oui, on prive mais c’est pour permettre aux autres de s’exprimer. C’est indispensable de passer par là, pour que les choses se régulent.
Que met-on en place pour permettre aux petits parleurs de pouvoir prendre leur place dans le groupe ? → temps de travail individuel avant, ce qui permet à chacun d’arriver avec un bagage, des connaissances

Le travail de groupe c’est en soit un apprentissage. Quand on arrive sur des classes de plus grands, qui ne sont pas dans des écoles Freinet, c’est plus difficile de le mettre en place, car il n’y a pas d’habitude de travail.

Ce qu’on met en place : travail en groupe, travail en collaboration...cela met en difficultés certains élèves, notamment des élèves en situation de handicap (autisme, troubles divers, non-voyant…), élèves FLS (français langue seconde) qui vont s’isoler, être isolé.
Toute l’année vous allez tout le temps travailler en groupe et j’imposerai tout le temps les groupes. Cela permet de placer certains élèves. Ils prennent le train en route, ils suivent malgré tout.
Ils finissent toujours par y arriver, ils se parlent.

Finalement, l’inclusion même si elle n’est pas parfaitement réussie en elle-même, permet de bouger les lignes, d’adapter nos fonctionnements, de réfléchir autrement la classe et d’aider d’autres élèves.
Intelligences multiples : vigilance à avoir, ne pas toujours utiliser les mêmes supports, les mêmes façons de fonctionner…
Cela permet de réfléchir au fonctionnement de notre cerveau : il faut que tu apprennes comment fonctionne ton cerveau et dans le même temps il faut entrainer ce que l’on sait moins faire.

Est ce qu’on creuse les écarts ? Est ce qu’on permet à tout le monde de monter quelques les marches ?
Quelle émulation pour les élèves qui sont très bons dans nos classes ? Qu’est ce qui dans nos classes peut motiver les élèves à aller plus loin ?
→ présentations, publications…
Il est important de valoriser, pas forcément d’évaluer.
Pendant les recherches maths, chacun passe. Même si certains vont aller très loin, cela permet aux autres d’entendre des notions, de brasser des connaissances...et cela permet d’élever le niveau général.
Cela place les élèves dans une posture où il se dise : « J’ai un questionnement et j’essaye de le résoudre par moi-même, ce n’est pas une note qui me motive c’est le plaisir et l’envie de trouver. »
Comme on propose des domaines de créations très divers en PF, on finit toujours par motiver les élèves, ils raccrochent toujours sur quelque chose.

3. Pratique adulte à partir de JCoop

Théorème des couleurs : quelque soit la figure plane, 4 couleurs suffisent pour ne pas avoir de zones contiguës de la même couleur.

Retour sur la pratique adulte :

La rapporteuse: Chloé