Février 2010

Compte Rendu de la réunion du 9 février 2010
à Louresse

Présents : Evelyne Taunay, Anne Guichard, Sophie Vivion, Cécile Resnier, Stéphanie Bonnaud, Frédéric Tijou, Fabrice Ignazi.

Thème de travail :

Gérer les conflits

1) Présentation des fiches « environnement » apportées (Un jardin potager à l’école, les toilettes sèches).

2)      Gérer les conflits : thème préparé par Frédéric.

-          Faut-il faire un règlement écrit avec les élèves ?
-          Qui règle les conflits ?
-          La pratique des messages clairs.
-          Comment en amont éviter les conflits ?
-          Les médiateurs dans la classe.
-          Site non violence et actualité (http://www.nonviolence-actualite.org/) + livre « sanctionner sans punir » + livre de Sylvain Connac

Citation d’Eric Flavier : « Nous considérons ici l’opposition de l’élève comme la marque d’une incompréhension de la sanction » : n’est-ce pas un peu utopique ?
Prendre des décisions de justice implique d’en respecter les principes élémentaires (une enquête préalable, l’éventuel recours à des personnes comme témoins, un droit de défense et de réponse).

Frédéric souhaite partir d’un cas tout frais. Le point de départ : sur le temps de cantine, une élève a giflé une camarade, les lunettes sont tombées et se sont cassées.
- Comment faire quand les deux enfants se rejettent la faute ?
- Dissocier la gestion du conflit dans l’instant et comment faire pour que l’évènement ne se reproduise pas.
- Problème de différer pour le cycle 2 : intérêt du message clair. Evelyne s’appuie sur la fiche « les sentiments » de la Coop pour aider les élèves à extérioriser, à reformuler leurs ressentis.
- Frédéric rappelle que différer permet aussi d’apaiser le conflit.
- Présentation du rôle de médiateur en s’appuyant sur le livre de Sylvain Connac.
- L’avantage des messages clairs : ils permettent de « dégonfler » les conflits tout de suite. Ils permettent d’oraliser, de voir sa souffrance prise en compte.
- Fabrice rappelle qu’il y a des moments où il faut agir dans l’instant. Repréciser de qui est du domaine de la loi et qui ne peut pas être discuter.
- Alors faut-il mettre par écrit les règles ? Stéphanie rappelle que les enfants savent très bien ce qu’ils peuvent ou ne pas faire. L’intérêt des règles édictées : elles permettent au médiateur de s’appuyer dessus.
- Cécile présente le tableau des « gêneurs » élaboré à Louresse avec les élèves. Il sert à la fois de liaison avec la famille, d’appui pour gérer les responsabilités, de référence pour gérer les conflits. Il garantit la loi dans l’école.
- Que donne-t-on comme espace de discussion aux élèves ? Cécile trouve que parfois les conseils ont des résultats inverses. Certains élèves en profitent pour s’opposer régulièrement à l’enseignant et monopolisent les discussions. Ils ont l’impression de pouvoir tout dire. Où sont les limites ? Ex : « Je propose de critiquer la maîtresse. Il y a trop de maths !». Dans ce cas, rappeler que des choses ne sont pas négociables.
- Régler le conflit, c’est bien, mais il faut que l’élève puisse progresser dans son comportement ; d’où l’intérêt des félicitations. Il faut trouver des droits intéressants. Anne présente son système de ceintures. Frédéric trouve que ce système est intéressant mais est lent à mettre en place. Stéphanie a trouvé que c’était trop lourd au début (on ne peut rien déléguer aux élèves au début de l’année !).
Ex d’un droit : aller aux toilettes pendant la classe. Plusieurs collègues permettent aux élèves de le faire et cela se passe bien. Certains abusent au début, mais ça tourne rapidement. Evelyne s’interroge sur le suivi des élèves qui vont au toilettes.
- Comment gérer les conflits quand un élève n’a plus confiance dans l’autorité de l’adulte et dans sa capacité à appliquer les règles ? Frédéric et Sophie proposent de prendre de la distance et d’avoir recours au jeu dramatique. Evelyne présente des ouvrages qui suggèrent des situations conflictuelles à jouer. Peut-être plus adapté pour des élèves de cycle 2 (« 6 petites fables pour mieux vivre ensemble » édité par la fondation de France).

Le mot de la fin : Connac propose également de rejouer les situations de conflits les plus fréquentes pour amener les élèves à trouver eux-mêmes des solutions, dédramatiser. Reste ensuite le problème des « réparations ».

Prochaine réunion
Mardi 9 mars 2010 à Montreuil Juigné chez Dominique
Thème : Créations mathématiques

La rapporteuse : Sophie Vivion

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