invariants

Compte rendu de la réunion du
13 mai 2008 à Jallais
Rédigé par Dominique

L'expression libre

Présents : Cécile, Cécile et Cécile, Sylvie, Stéphanie, Florence, Christophe, Fabrice, Michel et Dominique.

Echauffement du groupe…

Discussion-échange autour de l’invariant n°12 : « la mémoire, dont l’école fait tant de cas, n’est valable et précieux que lorsqu’elle est vraiment au service de la vie.
(…extraits des propos tenus…)
La mémoire, si elle n’est utilisée que pour des travaux « mécaniques » n’est pas au service de la vie.
La mémoire n’est « valable » que si l’on donne du « sens » à son fonctionnement, à sa mise en œuvre.
Faut-il comprendre le sens des choses pour les « retenir » ?
Peut-on se contenter d’apprendre sans comprendre ?

L’avis du rapporteur : ces introductions à nos réunions me semblent particulièrement bienvenues, efficaces et utiles à notre communication. Pourquoi ? je pense qu’elles nous permettent de nous « retrouver » de nous remettre dans le bain, en quelque sorte(comme pour un sportif et pour éviter les claquages)de nous échauffer, de libérer la parole et de nous mettre au diapason de la soirée !...

Thème de la réunion : « Expression libre »

Qu’est-ce que l’on met en place pour provoquer, obtenir, amener l’expression libre ?
Les droits de l’enfant sont-ils effectivement pris en compte ?
L’expression libre, n’est-ce pas un « pléonasme » ?
Si on peu s’exprimer, c’est qu’on est libre, c’est qu’on se sent bien, on est dans un lieu où « on est bien » !
C’est difficile d’obtenir de l’expression libre dans une classe.
A l’école, il n’y a pas d’expression libre !
Dans l’expression libre, le cadre est super important. Le cadre doit être sécurisé, sécuritaire.
Le lieu doit être « porteur de sens ». → respect de l’espace-lieu, de l’espace-temps…
Pour qu’il y ait « expression libre », il faut qu’il y ait des règles précises d’établies.
L’enfant doit se sentir en sécurité pour pouvoir s’exprimer librement. Quand on ne sent pas à l’aise, on se tait.
Des enfants qui ont été « sous la contrainte » et qui se retrouvent « en liberté » se retrouvent bloqués, tétanisés. L’ expression libre n’existe que s’il y a une écoute, un regard, une lecture,… L‘expression est libre si celui qui la met en œuvre y met de « lui-même ».
Certains font le « minimum syndical », pour faire plaisir, pour ne pas attirer le regard, pour ne pas affronter un regard, le regard de l’autre,…
Pour pouvoir s’exprimer, il faut donner des outils à l’enfant.
Il y a expression libre si il y a le choix.
Trop de choix tue la liberté de s’exprimer.
Les plus jeunes (maternelle) sont plus dans la liberté d’expression, ils ne sont pas inhibés.
Au niveau philosophique, l’expression libre existe-t-elle ?
Sans contrainte, il n’y aurait pas d’expression libre (quoi d’neuf, conseil,…)
Le fait de changer les supports peut permettre d’ouvrir l’expression. L’expression libre, cela veut dire expression personnelle. L’expression libre, cela veut sans doute dire création.
Y a t il une expression libre pour soi-même ?
Peut-il y avoir une expression libre hors de toute influence ?
« Alexandre a un cheveux sur la langue et a peur de s’exprimer (peur de la moquerie des autres, des enfants, des adultes…)
La proximité (petite structure) peut faire qu’un enfant va être en sécurité pour pouvoir s’exprimer ;
S’il n’y a pas de plaisir, il n’y a pas d’expression libre.
On peut s’exprimer librement dans la douleur, dans la souffrance…
Il y a une « expression libératrice » de la douleur, de la souffrance…
En tant qu’Enseignant, nous nous interrogeons sur des réactions, sans forcément vouloir traduire, analyser systématiquement. Il y a des situations qui nous interpellent, il y a des relations salvatrices.

« La culture est salvatrice, parce qu’elle est irremplaçable pour ouvrir les esprits, les rendre plus tolérants et aussi les distraire » (Nicolas Laugero).

Il faut au moins être à l’écoute. Il faut donner le temps au temps. Il faut prendre le temps de recevoir… On est dans la confidence, dans la confiance… Nous sommes des accompagnateurs, nous devons aller à la rencontre de l’enfant, de la famille pour qu’il puisse s’exprimer… l’expression libre peut être amenée par la souffrance…
Quelqu’un parle de « SAMU pédagogique favorisant les moments d’expression, d’inspiration et d’expiration.
L’expression libre, c’est aussi le droit de ne pas s’exprimer, le droit de ne rien dire, de ne rien faire,…
On est à l’école et les enfants savent très bien pourquoi ils sont là. On n’est pas dans un atelier libre, un atelier d’arts plastiques…
Pourquoi y a-t-il de l’expression libre, une expression libérée en maternelle et plus en élémentaire où elle se « perd » petit à petit.
Il faut du temps dans un atelier d’expression pour que celle-ci soit libérée.
Au fur et à mesure, les codes qui nous aident à grandir semblent être « bloquants » quant à notre expression.
A l’école élémentaire(en grandissant), l’enfant va s’exprimer en fonction des autres, en fonction de ce qu’on attend de lui (ce qui n’est pas le cas en maternelle.
En maternelle, le dessin est un moyen d’expression fort et ce n’est plus le cas à l’école élémentaire.
En tant qu’Enseignant, on a toujours des attentes plus ou moins précises vis-à-vis des enfants. Celles-ci ne sont pas forcément scolaires, idéologiques, politiques,…
Quelle est la place et quel est le rôle de la pédagogie Freinet au regard de l’expression libre? Ne doit-elle pas aider l’enfant à s’exprimer de façon autonome et pour construire sa citoyenneté.
Rappel : Le tâtonnement expérimental n’est pas le bachotage !
C’est au groupe classe de se construire un cadre, des règles, des outils,…dans ces conditions seules l’enfant pourra se construire !

Commentaires et remarques du rapporteur : Ouf !!!!!!!! C’est terminé ! Non pas que les échanges n’aient pas été intéressants, au contraire ! Mais pour participer et noter tout à la fois, c’est hyper duret pas vraiment simple au niveau de la synthèse ! Surtout quand les prises de paroles se chevauchent et se croisent en nombre ! Il y avait de la passion dans nos débats. Chacun s’est « librement exprimé » pour dire, argumenter, provoquer, questionner, s’interroger, en tout cas avancer. Cette réunion a été efficace grâce à vous ! Pour les prochaines réunions, et afin de faciliter(ou ne pas compliquer r) le travail du rapporteur, il serait bien de codifier les prises de parole !

Prochaine réunion, mardi 10 juin 2008 : chez Babette et Frédéric à Beaulieu ???(à confirmer) → Amenez vos grillades !

Pour cet été, nous proposons un « stage de remise en forme » lundi 25 et mardi 26 août 2008 (lieu encore indéterminé) ; Thèmes proposés : « Récréaction », atelier d’expression peinture, arts plastiques, situation d’écriture en « zone rurale », organisation d’un jeu coopératif « en situation réelle » !!! Tout un programme !!!

Freinetiquement vôtres !

Le Rapporteur :

Dominique Defaye

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