Matthieu commence par présenter le jeu dramatique. Il nous explique la différence entre le jeu dramatique et le théâtre. Il Explique par quoi commencer et comment créer un climat. Il faut un espace dégagé, un temps important (au ¾ d’heur avec ou sans costume. Cela peut commencer dès la Petite Section…

La séance commence par un échauffement : des jeux d’écoute, de concentration et de confiance.
Objectif possible : présenter ce que l’on fait en fin d’année.

1^er jeu : Le groupe est positionné debout pour former une ronde. Chacun son tour, on s’avance au centre, on regarde une personne, on dit son prénom et on échange sa place avec elle qui à son tour continue…
Il y a plein de variations possibles. Ex : se « frotter » contre son voisin (éviter les blocages).

2^ème jeu : on imagine qu’on est sur le pont d’un bateau et pour ne pas le faire tanguer d’un côté ou de l’autre, on essaie de l’équilibrer en « dirigeant » ses déplacements afin d’obtenir autant de participants d’un côté comme de l’autre (avec une répartition égale sur tout l’espace déterminé).
Variations :
1) on s’arrête devant quelqu’un au hasard et on lui dit bonjour puis on continue et ainsi de suite.
2) On adopte une démarche particulière ex : lourde,…)
3) une partie de notre corps est « attirée » et nous « entraîne » dans une certaine direction en adoptant une certaine attitude,…

3^ème jeu : jeu de confiance.
Pour « pouvoir se mettre en danger », « être attentif »…
Le jeu de l’aveugle pour travailler la « confiance »…
On travaille à deux. L’un est l’aveugle et l’autre le dirige en le touchant avec sa main, son doigt,… Quand on est touché on avance, Quand on est touché à gauche on tourne à gauche, à droite on tourne à droite,… Quand on n’est plus touché on s’arrête. Il y a un bon travail de latéralisation.

2^ème possibilité :
On court l’un vers l’autre les yeux bandés et on essaye d’arrêter sa course avant d’avoir toucher l’autre…

 3^ème possibilité :
Une personne au centre de 4 ou 5 autres debout « gaine son corps » et se laisse tomber d’un côté ou de l’autre. Les autres personnes agissent avec leurs bras et leurs mains pour l’empêcher de basculer et de tomber.
Jeux d’écoute et de concentration :

Le jeu de la marionnette : (par 2)
On doit faire faire des gestes à s marionnette en lui faisant prendre des poses particulières, en agissant sur certaines parties du corps comme on le ferait sur une marionnette.

Le jeu du sculpteur : (par 2)
On touche l’autre pour lui faire prendre certaines poses, pour le sculpter…
Le « respect » est évidemment la base indispensable et garante de la réussite de l’activité relative à la mise en œuvre du jeu dramatique.

Le jeu du regard : (tout le groupe)
On se lance « virtuellement » une bille, une balle, un énorme ballon léger,… en mimant le lancer et en regardant le destinataire qui à son tour doit mimer la réception,…


Le jeu dramatique :

On partage le groupe en deux : les acteurs et les spectateurs (« spect’acteurs ?... »).
1) Les acteurs sont debout de dos alignés et serrés les uns contre les autres comme un mur sur la largeur et au fond de la pièce face aux spectateurs. Le meneur leur donne une consigne : mimer des émotions, la peur, la tristesse, des évènements : la guerre, la mort,…au signal les acteurs se retournent et se figent en mimant la situation demandée,…
2)en fonction d’un thème donné(ou sans thème donné), les acteurs(chacun leur tour) s’avancent et miment en se figeant une situation, une émotion,…pour « créer une sorte de « tableau ».
Pour les acteurs le « point secret »(situé légèrement au-dessus des spectateurs) est important pour le regard…
Travail avec le système « jour, nuit ».
On joue à allumer et éteindre la lumière. Quand la lumière s’éteint, on prend une pose, on se fige en mimant une situation, une émotion,…quand la lumière s’allume les spectateurs « découvrent » le résultat…

Variation : on peut aussi travailler avec un rideau noir tendu sur un cadre mobile que l’on déplace sur une ligne dans la largeur de l’espace face aux spectateurs. Derrière ce rideau l’acteur ou les acteurs se cachent, prennent des poses et se figent selon une situation choisie pour apparaître aux yeux de tous et ainsi de suite… Pour améliorer l’intensité de cet atelier on peut rajouter une musique appropriée…

Autre jeux dramatiques…
« Le système des « machines » : ex : le bûcheron (l’un mime le fait de donner un coup de hache, l’autre mime en criant le fait de se faire couper la main par cette hache) et ces deux actions doivent ainsi être répétées pour donner cet effet de « machines »…
« Technique du cœur » : par groupe de 4 ou 5.
Le leader du groupe mime un mouvement, un déplacement, qui doit être en même temps mimé par les autres membres du groupe serrés autour de lui…avec un changement de leader de temps en temps…il faut essayer de produire des mouvements ou des déplacements lents et pas trop nombreux à la fois…cela peut se faire avec ou sans musique. Exemple du loup ou des loups, du petit chaperon rouge,… On peut ajouter des cris !
 
En fin de cycle… et seulement en fin de cycle, on peut faire pratiquer des exercices d’improvisation seul ou avec un objet. Ex : la chaise (bleue ?)…

Le Bilan :
Après le jeu dramatique, les acteurs peuvent aller s’asseoir pour faire un bilan de leur performance : dire ce qu’ils ont ressenti et idem pour les spectateurs… Il se crée un échange, un retour : « j’ai aimé », « je n’ai pas aimé », « j’ai moins aimé et je dis pourquoi…et je propose… »
L’Enseignant peut « montrer à voir », « être un acteur » (un instant) pour inciter et peut-être débloquer la situation…
Le respect des règles strictes du jeu dramatique est important (indispensable ?) pour garantir son efficacité…
La musique peut être un bon moyen d’incitation…choisir plutôt des musiques sans paroles…
Le groupe se pose ensuite la question  relative à la gestion des « perturbateurs »…exclusion du groupe possible…