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Compte Rendu de la réunion
du 18 mars 2014 à | |
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Thème: Arts
plastiques : le jeu de peindre
Échange autour de l'invariant 22 : L'ordre et la discipline sont nécessaires en classe réactions du groupe : - cela paraît être une évidence. - en travail de groupe, le fait de chuchoter est nécessaire et relève du respect des autres. -la mise en place de ces règles de travail de groupe est lente et parfois difficile. -ne devrait-on pas parler de règles de vie plutôt que d'ordre et de discipline ? -on peut entendre le mot « ordre » dans le sens « ordonner », « ranger » - « l'ordre et la discipline » pour l'enseignant = obligation de s'organiser (espace de travail, matériel...) - cela pourrait-être aussi une provocation de C. Freinet → La discipline pour les élèves c'est aussi sortir tranquillement (de la classe par exemple) comme le font les adultes, alors que cela peut donner une impression de désordre vu de l'extérieur. On peut être ordonné et discipliné sans se déplacer forcément par deux (ou en petit train.) -une classe peut être comparée à une ruche → il y a de l'activité dans tous les sens, mais chacun s'affaire à sa tâche et c'est en réalité très organisé (organisation du temps, du matériel, de l'espace...) -sans ordre ni discipline, cela ne peut pas fonctionner et c'est le groupe qui doit pouvoir régler les problèmes de discipline. 1- Stage jeux de société du 6 mars 2014 Le jeu en classe. Comment ? Pourquoi ? Avec qui ? (-cf compte rendu de Guillaume - MARS) 2- Le jeu de peindre (présenté par Émilie Chaize) L'initiateur du jeu de peindre est Arno Stern (http://www.arnostern.com/fr/biographie.htm) . Il a créé ce jeu en faisant peindre des enfants (orphelins de guerre) dont il s'occupait. A partir de ses observations, il a conçu un lieu pour ce jeu : le closlieu.
-offrir la possibilité de s'exprimer dans une grande autonomie -montrer à l'enfant (ou l'adulte) qu'il est capable → donner confiance et lui permettre d’affiner ses capacités pour devenir doué par lui-même (ça émane de lui et progresse de lui) -accorder une confiance en l'être doué de ses facultés innées
-une palette centrale et commune mettant à disposition les couleurs (18, rangées dans un ordre précis), les pinceaux et des godets d'eau. -des supports permettant de peindre des dessins de grandes surfaces (grandes feuilles de papier punaisées au mur)
-l'enfant ou l'adulte ne doit pas être influencé, il peint ce qu'il souhaite, et décide seul si son dessin est terminé. -les couleurs ne sont pas mélangées sur le dessin (elles peuvent l'être à part, dans des godets prévus à cet effet) -peu de consignes sont données, mais il est important de travailler avec précision et proprement
Si quelqu'un « s'introduit » dans le tableau d'un autre participant en faisant une remarque ou en portant un jugement, le servant dévie en demandant par exemple à celui qui interrompt d'aller « tremper son pinceau » pour permettre à chacun de rester concentré sur sa propre trace et ne pas laisser les jugements extérieurs interférer.
Et dans une classe ? Une salle de classe ne paraît pas être le lieu idéal pour mettre en place le jeu de peindre à cause des nombreuses distractions qu'elle apporte et du matériel spécifique (palette, mur pour punaiser les feuilles) que le jeu exige. Cependant, un enfant peut tracer spontanément au stylo bille sur des feuilles blanches. L'enseignant peut se placer dans le rôle de « servant » en tentant de limiter au maximum les distractions et les jugements / interprétations /comparaisons des uns et des autres. Il peut y avoir un intérêt aussi pour l'enfant de voir l'enseignant dans un rôle non jugeant, en retrait, juste témoin. Question posée : comment éviter le mimétisme (mon voisin demande une autre feuille, je demande moi aussi une autre feuille) ? → L'adulte ne doit pas induire, mais si l'enfant emprunte (une idée, une trace...) c'est pour en faire quelque chose pour lui. Si ça ne lui correspond pas, il abandonnera de lui-même. Un parallèle est fait avec le texte libre (les enfants ont le choix de le communiquer ou pas). Émilie conclut : « Ce qui est important n’est pas tant ce que vous allez faire, mais plutôt ce que vous ne ferez plus : Ce qu’on a longtemps cru sur le dessin d’enfant : -qu’il sert à communiquer. -que certains êtres sont plus doués que d’autres. -que le dessin d’enfant est une étape sur le chemin de l’art. Par conséquent on a cru bon de développer l’éducation artistique et plus récemment la thérapie par. On peut parler d’art, mais on ne fait pas faire de l’art aux enfants, on leur permet de s’exprimer selon leur motivation profonde, ce qui est nécessaire pour eux. Il faut avoir confiance en l’être doué d’une incroyable capacité à tracer. Ce qu’il ne faut pas faire : -enseigner le dessin -interpréter la trace -juger et comparer -contraindre à faire à la manière de… -avoir des attentes en matière d’art -sélectionner un dessin pour en parler. -et demander à un enfant d'expliquer son dessin*. » *mais, en dehors du jeu de peindre, un enfant peut décider d'utiliser un dessin pour communiquer. Sites web pour approfondir http://www.arnostern.com/ http://www.atelier-poissons-rouges.fr/ bibliographie Heureux comme un enfant qui peint – Arno Stern (éditions du Rocher) Le jeu de peindre – Arno Stern (Actes Sud) Le Closlieu, le jeu de peindre et la Formulation – Arno Stern (HD précursions) L'Âge d'or de l'Expression – Arno Stern (Desclee de Brouwer) Invariant choisi pour la prochaine réunion Invariant n° 15 : « L’École ne cultive qu'une forme abstraite d'intelligence, qui agit, hors de la réalité vivante, par le truchement de mots et d'idées fixées par la mémoire. » | |
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