Compte Rendu de la réunion
du 20 novembre 2012
du 20 novembre 2012
à l'école Paul - Trélazé
20 présents: Tanguy ROLLAND, Frédéric TIJOU, Elisabeth TIJOU, Dominique DEFAYE, Pierre GULLY, Cécile MORON, Cécile IGNAZI, Fabrice IGNAZI (en retard!), Amélie LECOMTE, Chloé PELISSIER, Héloïse MARCHAND, Anne GUICHARD, Evelyne TAUNAY, Patricia SENNEGON, Marie BOISSEAU, Angélique GUIBERT, Sandrine FOUIN, Lola FOUESNANT et... (faites-vous connaître! Je ne me rappelle plus de tous les noms)
Quoi
de neuf ?
Suite
à la proposition du syndicat SUD d’organiser un temps de formation et de
découverte de la pédagogie Freinet sur le temps syndical, une réunion est
proposée le mercredi matin 5 décembre à la Bourse du Travail. Frédéric et
Dominique s’y rendront pour discuter des conditions d’organisation.
Et
si on jouait…
- Jeu Tam-Tam
- AB
Ludis Edition – Prix de vente de 9 à 12€
selon la série. Il en existe actuellement 6, du CP au Cycle 3.
- Il
s’agit d’un petit jeu de cartes présentant pour moitié des dessins et pour
moitié des mots. On retourne une carte
de la pile de mots et une carte de la pile dessin et il s’agit de trouver le
plus rapidement possible le mot et le dessin en commun aux deux cartes (il y en
a toujours un). Permet de travailler la rapidité de lecture.
- Plus
d’infos sur http://www.abludis.com/
- Gigamic
– Prix de vente moyen : 15€
- Jeu
comprenant 9 dés avec différents symboles, objets ou personnages. Après un
lancer de dés, il s’agit de raconter une histoire se référant aux différents
éléments présents sur les dés.
- Possibilité
d’utiliser un nombre moins important de dés pour simplifier avec les plus
jeunes, en cycle 3 possibilité de l’utiliser
en production d’écrits (même lancer pour tout le groupe et chacun doit écrire
sa propre histoire).
- Plusieurs d’entre nous signalent la possibilité d’utiliser sur le même principe des cartes personnages, actions et objets pour lancer une base d’histoire ou de fabriquer ses propres dés.
- Plusieurs
jeux de cartes référencés sur cette page : http://trukastuss.over-blog.com/article-30423154.html
- Mow
- Asmodée
– Prix de vente moyen 8€
- Jeu
de cartes de 2 à 5 joueurs. Chaque joueur possède 6 cartes sur lesquelles
figurent des vaches portant des numéros. A son tour de jeu, chaque joueur doit
placer une vache en respectant l’ordre ordinal. Il peut placer une vache ayant
un nombre plus petit ou plus grand mais ne peut pas placer sa carte entre 2
vaches.
- Lorsqu’il
ne peut plus ou ne veut plus placer de cartes, il doit ramasser tout le
troupeau présent sur la table et récupère ainsi un certains nombres de mouches
qui figurent sur les cartes. Le but étant d’avoir le moins de mouches possible
à la fin de la partie.
- Le
jeu comporte en outre des cartes spéciales pour complexifier et pimenter le
jeu.
- Permet
de travailler en numération sur l’ordre des nombres, la notion de plus petit et
plus grand.
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Les
alternatives à la sanction
Introduction
préparée par Tanguy et Pierre
Invariant n°23 : Les punitions sont toujours une erreur. Elles sont humiliantes pour tous et n'aboutissent jamais au but recherché. Elles sont tout au plus un pis-aller.
« Je n’ai pas envie de donner des lignes, de priver de récréations… En cas de graves problèmes, si l’enfant ne respecte pas la vie de la classe, il est privé de Conseil (interdiction de parler et de voter). »
« Distinction entre la punition (côté péjoratif, pour faire payer) et la sanction (idée de réparation, idée d’évolution possible). La sanction fait référence à une loi, à des règles alors que la punition est en dehors de tout cadre »
« Une exclusion du conseil peut empêcher la régulation du comportement puisque c’est justement lors du temps de Conseil qu’ont lieu les critiques… »
« Les punitions sont humiliantes. L’enfant est une personne, je considère l’enfant au même niveau que l’adulte. Comment réagirions-nous face à une punition ? »
« les punitions sans dialogue peuvent déclencher colère, frustration et donc avoir des conséquences encore plus néfastes… »
« dans nos classes, nous avons le « beau rôle », le pouvoir… Il faut y faire très attention ! »
« le fait que la sanction soit prévue, qu’elle ne tombe pas comme ça permet d’éviter (en partie !) un sentiment d’injustice, des réactions sous le coup de l’énervement…. »
Invariant n°22 : L’ordre et la discipline sont nécessaires en classe
« la liberté est cadrée, puisqu’elle est induite par le fonctionnement de la classe »
Quelles mises en
places dans nos classes ? Quel cadre ? Quel fonctionnement ?
Témoignages
de nos diverses pratiques de classe et d’école :« système de classe multiâge permet de gagner du temps sur la mise en place du fonctionnement, sur ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas. Les anciens font le relais avec les nouveaux élèves »
« dans ma classe de maternelle, la base de sanctions est expliquée en début l’année avec affichages photos à avertissement, droit à l’erreur puis exclusion. »
« pas de mise en place de règlement en début d’année car il est souvent la répétition du règlement de ce qui a été vécu dans d’autres classes. De plus, les sanctions données par le groupe sont mieux acceptées par les élèves. Tout en se gardant un droit de veto sur des propositions de sanction »
« en début d’année, seul un rappel sur la Loi qui elle est écrite, est effectué. Distinction entre la Loi et les règles. Lecture de la Loi (cf site de Bruce Demaugé-Post : http://bdemauge.free.fr/)
« La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Tout est construit autour de cette phrase, la distribution des gêneurs vient compléter cette idée. »
« Par rapport aux règles établies en début d’année, système de croix quand une des règles n’est pas respectée. Au bout de 3 avertissements, billet de bavardage, billet de gesticulation…il est posé sur la table puis collé dans le cahier de liaison si pas d’amélioration. »
cf le blog de Charivari : http://www.charivarialecole.fr/bavardages-escargots-et-autres-lecons-non-sues-a966633
Après un rapide sondage, nous constatons que parmi nous :
La minorité a un règlement dans la classe : J’ai le droit de … Je peux… Je n’ai pas le droit
Ce qui implique un important travail de synthèse pour ne pas avoir des règlements à rallonge
Parmi cette minorité, une mini-minorité (une mininorité ?) possède un règlement avec les sanctions associées
Dans la majorité de nos classes les règles de classe sont connues de tous, mais ne sont pas écrites. C’est l’enseignant qui reste un référent.
Ce qui soulève d’autres témoignages et questionnements :
« dans ma classe, le règlement est tacite, ce qui peut avoir un effet un peu pervers. Ce n’est pas écrit mais tout le monde doit le savoir… »
« on ne peut pas non plus tout écrire sinon le règlement devient vite complexe, s’il faut se référer à l’alinéa 14 de l’article 23b pour chaque acte. On ne peut pas tout prévoir, tout noter, tout écrire… »
« Comme tout être humain l’enfant à des droits et des devoirs. Si l’enfant est placé à un même niveau d’égalité, cela nous renvoie à nos propres responsabilités. Ne pas crier, ranger ses affaires… On ne peut pas exiger des enfants ce que l’on ne fait pas nous même »
« il est important de savoir s’excuser lorsqu’on a exagéré, débordé sous le coup de l’énervement »
« lorsque je recadre un élève en élevant la voix, je reprends avec le reste du groupe à niveau normal pour différencier »
« la responsabilité d’un enfant de distribuer les gêneurs peut être lourde à gérer, je trouve important que ce soit l’enseignant qui garde cette fonction »
« de manière générale, les problèmes de l’école restent à l’école. Sauf incident grave, les problèmes d’ordre social/relationnel sont réglés au sein de l’école. »
« le fonctionnement établi au sein de la classe : messages clairs puis critiques dans le conseil, permettent de réguler la vie de la classe »
« Pour réguler les conflits, possibilité de mettre en place des médiateurs sur la cour… »
« …mais l’aspect négatif : lourd pour les médiateurs, prend sur leur temps de récréation »
Que
faire des enfants qui ont 50 croix/avertissements/gêneurs ?
Formuler certaines différences, que certains ne peuvent pas entrer dans le cadre, ne peuvent pas respecter les règles, les lois…
Conseil peut apporter une solution pour ces élèves car peuvent être félicité pour un « moins pire » : « Je félicite Kévin qui n’a tapé que 2 enfants cette semaine », peut permettre d’avoir un regard plus positif sur ces élèves
régulation nécessaire pour la pédagogie comme pour le comportement, adaptation en fonction de l’âge, des possibilités de chacun…
Exclusion de la classe sous surveillance est parfois nécessaire : pas de respect des règles de la classe, donc exclusion de la classe
Mise en place d’un protocole pour les élèves trop ingérables permet d’éviter à un collègue d’avoir le rôle du méchant
Les règlements soulèvent un problème important dans les écoles où plusieurs personnes/services se côtoient et encadrent les enfants (différents enseignants, services de cantine, services de garderie…). Si tout le monde s’accorde sur la nécessité de fixer les règles de manière collective pour conserver une cohérence auprès des enfants, cela se révèle en pratique très difficile à mettre en place : refus de communication, taux d’encadrement différent selon les temps de la journée…
Cela peut être le conseil d’enfants qui fixe les règles pour l’utilisation des parties communes, avec la mise en place d’un affichage pour que tout le monde puisse s’y référer, sur tous les temps de l’école.
Conclusion
L’idée c’est de tendre vers…, de s’interroger sur son propre comportement…de réfléchir à des alternatives aux sanctions.
Les alternatives à la sanction sont souvent les dispositifs mis en place en classe en amont : l’organisation matérielle et l’organisation de la classe induisent le comportement des élèves (si le coin dinette est à côté du coin écoute, on s’expose à quelques risques !).
Mais pour autant :
Est ce que parce qu’il n’y a pas besoin d’un règlement de classe, il ne faut pas en faire ?
La phrase du jour
groupe ICEM49,
la rapporteuse, Chloé