logo ICEM 49 logo ICEM

ICEM 49 - Pédagogie Freinet
Groupe départemental de Maine-et-Loire

Compte rendu de la réunion
du mardi 14 novembre 2023
à l'école François Guilbault de St Saturnin/Loire
chez Cécile

Thème:

Fabrication d'un journal scolaire

1. Quoi de neuf?

Moment champagne lors de la venue d'un collègue prof de maths pour faire des créations maths avec ses élèves. Il y a eu 3 séances et c’était super.

image flottante

Une conférence pédagogique sur les valeurs de la République. Une animation avec l’utilisation du smartphone pour répondre à des questions. Uniquement des échanges sur la laïcité et le voile. Pas d’échanges sur la liberté, l’égalité et la fraternité qui sont pourtant, nos valeurs de la République.

Quelqu'un a trouvé des correspondants via le site ICEM. Une classe de région parisienne (78). Les enfants de l’autre classe se sont présentés en se disant d’origine de…
Cela a questionné ses élèves sur les origines. Ils n’ont pas d’origine lointaine (hormis la Bretagne!).

Moment champagne : Un super accueil de la part du collège (enseignant et vie scolaire) de ses enfants en 6ème. L’accompagnement du PAP a été vraiment respecté et mis en place. Les enseignants cherchent à s’adapter au mieux. Bilan : ils aiment aller au collège et disent qu’ils aiment les maths et le sport.

Des démarches depuis 2 ans pour monter des dossiers de demandes à la MDA et accompagner des familles pour deux élèves en très grosses difficultés (ASE et/ou handicap). Il y a enfin une réponse favorable pour avoir un accompagnement AESH pour les 2 enfants. La réponse du coordinateur du PIAL : il n’y a plus de budget pour la fin de l’année (civile, scolaire ?) S’il y a des cas d’urgence, il faut les solliciter pour qu’il regarde s’il peut trouver une AESH déjà en poste. Bref déshabiller Pierre pour habiller Paul, l’inverse fonctionne aussi. Cela est insupportable tout comme l’absence de réaction du monde éducatif.

Moment champagne : Il y a un projet de spectacle de rue avec l’école. (fête de l’école?)
Il y a enfin des conseils des maîtres et maîtresses mais toujours pas de compte-rendu écrit.
Point banquette : Bisbille avec la mairie qui voit un problème de sécurité avec les banquettes fabriquées par les enfants mais refuse d'en discuter directement avec l'enseignant pour voir comment régler ce problème et demande de les retirer. L'IEN pas très soutenant sur le coup même s'il concède l'intérêt pédagogique. A suivre...

Moment champagne : les créations maths avec le collègue prof de maths dans la classe c’était top. Les moments Jmag, les enfants les utilisent surtout les recettes.

2. Echanges divers

image flottante

Questionnaire sur le harcèlement. Il permet de prendre la température générale. Les questions sont, dans l’ensemble, adaptées.
Il existe une vidéo PHARE de 2020 qui est très bien à utiliser. Celle de 2023 n’est pas terrible.
Il existe une cellule bien-être au sein du RASED qui peut nous aider à apprendre à mener des entretiens.

Les directeurs·rices ont eu des formations et maintenant c’est à eux et elles de nous transmettre et de nous former. C’est insuffisant et il n’y a pas le temps de tout transmettre.

Point revues : Un élève qui est abonné chez lui à JCoop, a lu un exposé sur l’Esperanto et en a parlé lors du Quoi de neuf. Il a appris aux autres élèves à compter de 1 à 10 et a lu des petites phrases qu’il avait préparées à partir des exemples du JCoop.

Quelqu'un a envoyé un mail à tous ses contacts de sa boite mail pour parler de l’ICEM et des revues (abonnements et dons). Elle a eu des retours positifs.

Après deux mois d’utilisation en classe et des aller-retours des revues le week-end, une enseignante a transmis la promo pour les revues aux familles. 4 abonnements supplémentaires. La promo est valable jusqu’au 30 novembre 2023.

"À l’ICEM on est entier. On ne veut pas faire de concession car on a à cœur de travailler pour les enfants."

3. Les inégalités dans nos classes

On devait observer des inégalités dans nos classes.
C’est beaucoup trop large comme observation et c’est difficile à observer.

Les gros parleurs écrasent les petits.
Sur la cour c’est les plus grands qui prennent les vélos.

Au Quoi de neuf?, quand un garçon présente, il y a beaucoup de questions de garçons. Quand c’est une fille, il y a beaucoup de questions de filles.

image flottante

Mêmes observations. Ceux qui maîtrisent le langage s’imposent tout comme les sportifs.
Noter les tours de paroles pour savoir qui prend souvent la parole.

L’infirmière scolaire a pris des photos de la cour.
Quand les plus grands sont là, il y a beaucoup de garçons au ping-pong, foot, hand…

Questionnement: notre mode de fonctionnement Freinet renforce-t’il le pouvoir des bons parleurs?

Echanges avec les correspondants. Pas le même nombre de garçons et de filles ce qui n’est pas facile à gérer.

Sur la cour, les Lego c’est mélangé garçons/filles. Le coin pâte à modeler (sur une table) ce sont des filles et dans la partie ballons, ce sont des garçons.

Qu’observons-nous pour la fois prochaine?

Les petits et les grands parleurs. À quel moment les grands parleurs prennent le dessus sur les petits parleurs? Dans les petits groupes de la classe, quand la parole n’est pas l’objet du travail,…
Ceux qui ne parlent pas en grand groupe, parlent-ils en petit groupe?
Il faudrait partager nos observations et observer avec les enfants.
Comment laisser la place aux autres quand on est grand parleur?
Comment observer?
(Il faut penser à envoyer un message en fin de réunion pour prévenir les absents qu’il y a quelque chose à préparer pour la prochaine fois.)

image flottante

Il existe un podcast de l’école la Buissonnière, école d’origine d’Élise et Célestin Freinet.
10 épisodes à écouter et c’est top.
https://www.clap.audio/post/la-buissonnière-immersion-dans-une-école
https://www.slate.fr/audio/la-buissonniere/tout
Disponible en suivant les liens et sur les plateformes d’écoutes de votre choix.

4. Le journal scolaire

Lecture du "journal scolaire" de Célestin Freinet et proposition d'un arpentage avec comme questionnements:
le journal: pour qui, pour quoi, comment?

Le journal, pour qui?

Certains déclarent le journal officiellement pour qu’il puisse avoir un numéro officiel et être référencé. Il a une vraie valeur.

Le journal, pour quoi?
Le journal, comment?

On peut laisser la création des enfants, il n’y a pas forcément besoin de créer des rubriques.
On peut déclarer le journal de façon officielle.
Plus d’infos sur cette page :
https://www.justice.gouv.fr/commission-surveillance-controle-publications-jeunesse#h2-les-formalites-de-depot

Par l’action et par l’expérience.
Vote des textes?
L’utilisation de l’informatique pour le journal amène moins de coopération. Les enfants rédigent leur texte. L’enseignant fait la mise en page…et les enfants perdent le lien avec leur propre texte.

Finalement, une feuille A3 recto/verso où les enfants découpent et collent ensemble, semble plus coopératif.
Il est important de bien imprimer afin de mettre en valeur le travail des enfants. C’est le reflet de la classe et de son travail.

Lors d’un atelier, au congrès de Grenoble, un groupe expliquait qu’il imprimait en noir et blanc et que les couleurs étaient ensuite ajoutées avec des pochoirs. Cela nécessite un travail en équipe et il y a des manipulations matérielles. Cela donne le goût du travail bien fait.

Une enseignante réalisait un journal par période au format A5.
Il y a un texte et un dessin par enfant.
Des peintures libres sont coupées en A5 pour faire les couvertures.
Au moment de la réalisation du journal, tous les pages sont étalées sur une grande table.
Chaque enfant prend chaque page. Il est ensuite vérifié par un adulte ou un grand puis agrafé avec la couverture.
Les enfants coopèrent et fabriquent réellement un journal sur un temps dédié et attendu.

image flottante
image flottante
image flottante
Questionnement

Est ce qu’on laisse publier un texte trop intime, trop personnel?
Célestin Freinet dirait sûrement oui (en référence au texte de son élève qui a rêvé de tuer le maire).
De nos jours, il est important d’avoir des discussions avec les enfants sur qui lit leurs écrits? Quel impact cela peut avoir?
De la même façon, on peut se questionner sur ce que l’on va écrire, est-ce vrai? Ou pas?
Cela permet d’amorcer un travail sur les réseaux sociaux.

Les rapporteuses: Chloé et Sandrine