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Compte-rendu réunion du 10/10/06 à Beaulieu sur Layon
 
 
Le texte libre
 
 
Le principe du texte libre est que l’enfant raconte ce qu’il veut, ce qu’il ressent… C’est la parole de l’enfant.
Le texte libre fait partie d’un ensemble général d’expression libre dans la classe (art plastique, théâtre, musique, danse, langage…) et témoigne d’un état d’esprit (acceptation de l’opinion de l’autre, écoute de sa parole…): favoriser un climat d'écoute, de confiance, de respect.
 
Remarque : certains enfants ont du mal à raconter quelque chose… On peut donc partir du vécu commun de la classe.
Les déclencheurs d’écrits peuvent être des mots, photos, peintures, musiques…
 
 
Le texte libre, pour qui ? pour quoi ?
 
L’important est de savoir pourquoi on écrit !
Expérience dans une classe : pour chaque texte l’enfant précise :
              Texte secret        Texte qu’on peut lire     Texte qu’on peut publier
La maîtresse le lit
 
On le lit en classe Tout le monde peut le lire
 
Le journal donne un objectif. Le journal est d’autant plus intéressant si la publication est régulière : cela donne un objectif à l’écriture. Ce qui est important c’est que tous les textes puissent être lus (on peut imposer des contraintes : on passe dans un journal sur deux…)
Mais ça peut-être pour être affiché dans la classe, pour les correspondants, pour écrire un album, pour le kamishibaï…
 
 
Le texte libre en maternelle :
 
Cela passe par l’expression libre qui sera retranscrite par l’adulte.
L’adulte prend en note puis demande à l’enfant s’il veut le taper pour le mettre dans le journal, l’envoyer aux correspondants, l’afficher sur les murs de la classe…
Exemple dans la classe de Dominique : à partir de l’expérience d’une petite fille,  racontée au quoi d’neuf (voyage), la classe a exploité ce thème pour écrire des textes pour le kamishibaï sur les moyens de transports.
 
 
Le texte libre : sans aucune contrainte ?
 
Dans une classe, il est nécessaire d’avoir les deux étapes : ateliers de production libre et ateliers pour apprendre des techniques. Cela est valable pour les productions d’écrits mais également les productions plastiques notamment.
Comment écrit-on ?
Syntaxe, grammaire (ORL) et différents types de textes (accrostiches par ex…)
Ce qui est important c’est de préserver l’envie de s’exprimer de l’enfant : il faut être en confiance pour s’exprimer devant les autres. On s'exprime dans un premier temps sans se soucier de l'orthographe et on retravaillera le texte après...
Le code est nécessaire pour s’exprimer mais, réciproquement, le texte libre donne une raison d’apprendre le code pour être compris par autrui (« je veux communiquer mais on ne me comprend pas, je veux faire des efforts pour être compris »).
 
Il faut essayer de partir au maximum de l’enfant (même si on guide un peu parfois !). Il est important de construire chez l’enfant un état d’esprit, prendre l’habitude de raconter des choses qui peuvent être riches pour soi et pour les autres.
 
 
Le cahier d’écrivain
 
Exemple au cycle 3 (Cécile I.):
 
L’enfant écrit son texte sur la page de gauche en sautant des lignes.
Individuellement : correction grâce à un code (utilisation du répertoire, du fichier d’orthographe). Il faut veiller à ne pas dégoûter les enfants…
Collectivement : les corrections passent par des reformulations notamment  pour alléger des constructions de phrases… Pour les corrections collectives, il faut d’abord demander à l’enfant s’il accepte qu’on retravaille son texte.
Les textes des enfants qui veulent être publiés doivent être corrigés.
 
 
Exemple en CP (Elisabeth)
 
Cahier d’écrivain : les enfants écrivent une phrase presque tous les jours. Le premier jet doit être totalement libre. Ils viennent voir la maîtresse et corrigent ensemble (les enfants sont par ateliers donc la maîtresse a le temps de corriger avec chaque enfant parce qu’ils ne font pas tous cette activité en même temps).
Quand on corrige : écrire en dessous (pas sur la phrase de l’enfant) en bleu, en noir ou au crayon de bois mais surtout pas en rouge. L’enfant réécrit sa phrase correcte dessous (sans gommer la phrase de départ). Quand il y a plusieurs fois la même erreur, dire à l’enfant d’aller voir dans les textes précédents (comment s’écrit « j’ai vu » par exemple)…
Différents outils pour aider à la production notamment le fichier Photimot.
 
 
Exemple en CE1 (Cécile R)
 
Une phrase par jour dans le cahier d’écrivain. Un enfant passe au tableau et écrit sa phrase. Celle-ci servira de base à des apprentissages collectifs. Quelque fois, elle sera réécrite par tout le monde… Il n’y a pas de jugement de la part des autres, au contraire fierté de l’enfant qui a écrit…
 
 
Exemple au cycle 3 (Frédéric)
 
Certains textes sont repris pour des corrections collectives. S’il y a trop de fautes, l’instit en corrige quelques-unes de manière à ce qu’il n’en reste que 6 ou 7 à corriger ensemble (pour que ce ne soit pas trop lourd) : par exemple l’instit corrige les fautes d’orthographe et laisse les erreurs de grammaire. Lire le texte avant et après : c’est valorisant car l’enfant est content du résultat obtenu ensemble : ça porte plus car les enfants se sentent plus concernés.
Egalité car tous les enfants iront au tableau écrire leur phrase à un moment de l’année (les bons comme les mauvais).
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