Matin
Echanges de pratiques
par cycle
Cycles 1 et 2
Art et productions libres : qu’en fait-on ? comment fait-on progresser les enfants dans leurs productions ?
Dialogues autour de la production libre :
- on dit souvent peinture libre, mais on pourrait penser dessin, bricolage…
- est-ce une production qu’on veut vraiment libre ou amène-t-on des contraintes où l’enfant devra faire des choix ?
- la production libre n’empêche pas de donner des contraintes (supports, matériaux)
- dans la production libre la représentation du réel n’est pas souvent présente, surtout avec les plus petits
Idées et pratiques possibles :
- Un mur de la classe est consacré à l’affichage de
productions ; chaque enfant a un emplacement repéré par une étiquette
de son prénom. Les enfants peuvent observer les productions accrochées,
en discuter.
- Faire une présentation des peintures comme des autres productions (constructions ou autres)
- Changer les matériaux et les supports proposés : craies
grasses, aquarellables, carton, feuille plus ou moins petite, feuille
découpée (pas rectangle). Ne pas donner de pinceaux. Donner une feuille
avec des trous peut faire prendre conscience qu’il ne faut pas peindre
toujours au même endroit sinon on fait des trous. Changer le matériel
induit un geste différent
- Exposition aux parents : quand une production est faite,
l’enfant dicte une légende, une explication ; le tout est présenté dans
l’exposition
- Demander le projet de l’enfant avant qu’il produise.
L’ATSEM arrête la peinture quand il lui semble que le projet est
réalisé et que l’enfant ne s’arrête pas parce qu’il est emporté par le
geste.
- Jeu du peintre (oups, je n’ai pas noté en quoi il consistait)
- Langage après la production pour faire prendre conscience à
l’enfant de ce qu’il a fait (décalage par rapport à son idée initiale,
jeu avec les couleurs, avec les pinceaux…)
- Laisser les productions libres sans rien faire après.
- Selon le projet que l’enfant donne, on peut modifier le
matériel : par exemple, s’il veut mélanger les couleurs, donner une
palette plutôt que des pots séparés avec un pinceau dans chaque
- Il reste souvent des peintures sans prénom. Les utiliser
dans le coin art pour les découper, les intégrer dans une autre
production
Le quoi de neuf ? : le décalage entre les âges perturbent le climat serein de ce moment
Dialogues:
- Il y a un décalage entre les PS qui ne sont pas dans
l’attention aux autres, qui ne tiennent pas sur les bancs et les GS qui
ont déjà les règles de fonctionnement, qui sont déjà dans le dialogue
- Entre cycle 1 et 2, il y a des attentes différentes de
l’enseignant. En cycle 1 on va vers l’écoute des autres, même si c’est
long parfois. En cycle 2, le dialogue doit être plus construit, avec
une écoute des autres, des interventions qui se suivent et sont
pertinentes les unes avec les autres.
- Le temps consacré au langage oral est différent. Il est
plus long en cycle 1 pour aller vers l’articulation entre l’oral et
l’écrit en cycle 2.
Idées et pratiques possibles :
- Les PS ne participent pas à tout le « quoi de neuf ? »
- Limiter le temps (mais cela implique que tous ne parle pas)
- En cycle 2, l’enfant s’inscrit avant le « quoi de neuf ? ».
Le temps est limité (10-15 minutes). Un élève-animateur gère les prises
de paroles. Le maître note qui a parlé, sur quel sujet, recadre
l’animateur quand il interroge trop un enfant par exemple. Le fait de
noter les sujets peut aider quand les élèves n’ont pas d’idée pour le
cahier d’écrivain.
- En cycle 1, l’enfant s’inscrit : il lève la main, le maître
inscrit les prénoms en 3 colonnes pour maîtriser l’ordre de passage (si
un enfant ne peut pas écouter les autres après son passage, il sera
noté en 3ème colonne ; si un enfant est concentré sur ce qu’il va dire
et n’écoute pas les autres avant son passage, il sera noté en 1er). Le
« quoi de neuf ? » n’a pas de limite de temps ; il est stoppé quand
l’écoute n’est plus là. Le reste des enfants passe plus tard dans la
matinée ou la journée pendant d’autres temps de regroupement. Si ce
n’est pas possible de passer dans la journée, c’est discuté avec les
élèves pour leur faire prendre conscience que l’écoute n’était pas
possible.
Le texte libre
Idées et pratiques possibles :
- L’élève dessine et raconte en dictée à l’adulte ce qu’il a dessiné. Mais c’est parfois répétitif. (cycle 1)
- Cartablabla (éditions du grand cerf) : l’enfant choisit une
carte et invente une histoire dessus. Cela ressemble aux « story
cubes», mais ceux-ci font appel au hasard, alors qu’avec les cartes, il
y a un choix de l’enfant. (cycle 2)
- Ecrire une histoire collective : chaque groupe prend en
charge une partie de l’histoire (copie du texte à l’ordinateur,
illustration avec photocopie des personnages et dessins) (cycle 1)
- Mini-livre écrit par groupes de 3-4 : l’enseignant guide
dans la composition de l’histoire, les élèves écrivent et dessinent.
Chaque membre du groupe a un maxi mini-livre (avec un A3) ; en copie
noir et blanc pour que chacun colorie le sien. Les histoires sont
refaites en A4 et servent pour les séances de lecture. (cycle 2)
- Le cahier d’écrivain : sur le vécu de l’enfant, de la classe, sur un sujet donné.
- Le journal d’école. Les articles sont écrits par groupe. Le texte est contraint par le sujet, la place dans le journal.
Il ne faut pas s’interdire de donner des contraintes (comme avec les
peintures libres). « Freinet ce n’est pas freiner les enfants » (dixit
des membres du groupe)
L’exploitation d’album : c’est toujours pareil !
Dialogues :
- Apporter des albums et les étudier permet une culture
commune à la classe, notamment pour les enfants dont les familles sont
d’origine étrangères
- L’exploitation d’album ne doit pas dénaturer son sens
littéraire ; parfois on le tire dans tous les sens et on raccroche des
activités dans toutes les matières
- Importance de lire plein d’albums
Idées et pratiques possibles :
- Lecture de l’albums suivie de la recherche de personnages, de la chronologie…
- Créer un réseau d’albums (thématique, par auteur)
- Les CE1 lisent l’album au CP
- Les sacs à histoires : après la lecture de l’album (et une
petite exploitation si on a envie), l’album est mis dans un sac avec
des activités (dominos, coloriage, matériel pour raconter l’histoire…).
Le sac passe de famille en famille.
- En partant de ce qui se passe en classe, l’enseignant
cherche des albums ou documentaires qui se raccrochent : par exemple,
on découvre une araignée, on cherche des albums avec des histoires
d’araignée, des documentaires…
- Les élèves cherchent un livre dans la bibliothèque, ils le présentent aux autres (titre, une page qu’ils aiment)
L’organisation du travail fini
Idées et pratiques possibles :
- Il faut des casiers auto-vidants
- Séparer les travaux finis et pas finis entre les casiers individuels et une bannette collective
- Les dessins libres sont emportés au fur et à mesure pour décharger les casiers
- En cycle 2, les plans de travail non-finis sont dans des pochettes
Conflits et messages clairs en cycle 1
Dialogues :
- Les parties du message clair : la victime expose ce que
l’agresseur a fait, ce qui lui a fait mal ; l’agresseur reformule ce
qu’il a fait ce que ça a provoqué ; il y a réparation
- Il faut un vrai dialogue entre les 2 parties, ce qui n’est pas simple pour les plus jeunes
- Avec les PS, l’enseignant intervient beaucoup dans la
formulation de la victime, dans la reformulation de ce qui s’est passé
; les MS-GS arrivent à le faire seul (à peu près). Quand les plus
grands interpellent l’adulte, on peut leur demander de s’arranger entre
eux d’abord.
- C’est important qu’il y ait une réflexion sur ce qui aurait pu être fait pour que ça ne se passe pas
- Le temps de réparation : c’est souvent un peu limité ! Le «
pardon » est trop systématique et souvent les enfants le disent sans
qu’il ait du sens.
- On peut proposer une poignée de mains, des excuses, un dessin, emmener la victime pour la faire soigner.
- Parfois, il faut différer la réparation. Les 2 parties ne
sont pas toujours capables de s’écouter immédiatement après le conflit.
- Quand l’agresseur ressent de la compassion, le message a servi. Certains enfants ne comprennent pas qu’ils ont fait mal.
- La classe peut avoir besoin d’émettre un message clair
(exemple d’un enfant qui tape tout le monde, les autres en ont marre et
à un moment ils ont ressenti le besoin de lui dire)
- Conflits sur la cour : décaler les récrés entre classe pour
qu’ils ne soient pas trop nombreux, apporter des jeux différents,
certains enfants sont responsables de la surveillance (danger qu’ils se
prennent pour des tout-puissants)
La rapporteuse : Céline F
Cycle 3
Secondaire
Après midi
Quel choix laissé à l'élève?
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