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Compte rendu de la réunion du Samedi 3 février 2018 à Rochefort-sur-Loire de 9h30 à 12h30 Nous
nous sommes donnés rendez-vous au centre poétique de Rochefort sur Loire :
lieu ressource à votre disposition (par l’intermédiaire de ma carte de
lecteur-bénévole si ça vous dit) pour trouver des ouvrages de poésie pour vous,
pour vos classes, avec une bibliothécaire des plus compétentes pour vous
guider, j’ai nommé : Joëlle. Pendant le café, j’ai chuchoté à quelques uns un vers
évoquant la poésie, vous invitant à le chuchoter à votre tour ( un peu de
stress…). C’est une idée pour la classe, un jour ou plusieurs ou quand on veut,
on chuchote à un élève qui transmet et puis un jour, ce sera à l’initiative
d’un élève. Une question à creuser : mais
qu’est-ce donc que la poésie ? Éléments
de réponse : un texte qui se décale du réel, qui touche nos émotions, nos
sensations, pas toujours accessible à notre compréhension, c’est du sensible,
des sonorités, de la musicalité, du détournement, je dirais même de la
subversion. Le dictionnaire Le Robert dit : art du langage agissant par le
rythme (vers ou prose), l’harmonie, l’image. Pour le Larousse (latin poesis,
du grec poiêsis, création) Art d'évoquer et de suggérer les sensations,
les impressions, les émotions les plus vives par l'union intense des sons, des
rythmes, des harmonies, en particulier par les vers. L'étymologie
du mot « poésie » est déjà une interprétation du fait poétique :
poiêsis pour les Grecs signifie « création », du verbe poiein
(« faire », « créer »). Le poète, qui s'est appelé d'abord
l'« aède », le chanteur, est considéré comme le créateur, l'artiste
par excellence, car il invente en même temps le langage, avec ses figures et
son rythme, et l'objet du langage, que doit conserver l'architecture du poème. Puis
J’ai laissé la parole à Frédérique pour relater le week-end DD, la réunion
collégiale. Je lui laisse retransmettre. Enfin,
après les présentations d’usage, notamment de mon ami « Francis
Krembel » instit Freinet en retraite et poète, nous avons constitué 2
groupes. Un groupe a écrit avec
Francis (son compte-rendu suit le mien en fin de document). Les textes produits
sont aussi joints. - Rituel
hebdomadaire : le
vent de la poésie souffle (tuyau tournoyant et tissus volant), petite mis e en
scène spectaculaire pour accrocher l’écoute et créer une ambiance
particulière : un poème, l’extrait d’un recueil est lu par l’adulte en
lien ou non avec le thème du moment. - Choisir
le poème à apprendre - Choisir
d’apprendre (pour le
posséder à soi, pour la culture commune)
ou
de lire (pour l’offrir
pour le plaisir, sans stress) - Utiliser
le corps pour apprendre
en salle d’évolution - Apprendre
à plusieurs, en collectif, seul, à la maison - Le
dire ailleurs, en dehors de la classe : sur le marché, dans les commerces, à la sortie de l’école, en promenade dans le
village, en pleine nature - Organiser
un spectacle pour dire
des poésies et convier des classes, les parents
(scénographie : éclairage, accessoire, costumes, images vidéos,
sons, pourquoi pas) - Chuchoter des extraits très courts de poèmes appris, lus (dans d’autres classes,
aux parents) - Déclamer pourquoi pas avec un porte-voix - Lors
du printemps des poètes : offrir un poème chaque jour - Disposer
d’un espace poésie :
recueils, anthologie, boite à écrire (avec
des pistes d’écriture: amorces, mots à piocher, images…) - Créer
une situation pour
déclamer, créer ou lire : tapis, musique, poèmes ou piste de création.
Lorsque la musique baisse, un participant dit une phrase poétique qui le
touche. - Placer
des contraventions
poétiques (messages
poétiques) sur les voitures, dans les
boîtes aux lettres ; - Lire
à deux et l’offrir en soufflant dans les
tubes en carton tenus à
chaque oreille par le receveur. (c’est une expérience à tester par vous avant) - Faire
venir un poète à
l école pour dire sa poésie, pour nous proposer d’écrire Des
vigilances : S’assurer d’un climat
propice pour
l’apprentissage individuel à la maison. Cet apprentissage (comme beaucoup
d’autres) doit rester un plaisir partagé et non une source de conflit. Se libérer de la crainte de ne pas comprendre
un poème, accepter que
comme toute autre œuvre artistique, un poème puisse nous laisser froid, nous
irriter, le mettre de côté pour rester ouvert à un autre qui pourra résonner en
nous. Diversifier les sources, les approches pour nous permettre ainsi
qu’à nos élèves de rencontrer des poésies qui nous parlent. Ne
pas enfermer la poésie dans la seule pratique de la mémorisation, elle est
avant tout libératrice. Des pistes, des ressources : - Sites : « Le printemps des
poètes » (des poèmes à foison, classés par thème, des pistes pédagogiques,
des évènements poétiques à créer) ; Eduscol : poésie à l’école ; et
beaucoup d’autres - Poète Joël Sadeler - Recueil
de Simon Martin (pète local, susceptible de venir dan svos classes) : les
mains, la maison - Recueil
de Francis Krembel - Des
CD (piste de Francis): « des commencements qui n’ont jamais de
fin » par Serge Wellens Blaise
Cendrars : » la prose du transsibérien » ; « la seule
aventure » d’Yvon Le Men ; Hatahaulpa 30 ans de chansons. - Une
malle pédagogique poésie au CDDP (recueils, boites à écrire, bonbons
poétiques…) Voici
le compte-rendu de Francis tel qu’ envoyé : « Je veux avant tout
vous dire le plaisir et la joie que j’ai éprouvée à vous rencontrer tous
dans le cadre de ce « chantier poésie ». J’ai pu constater que
beaucoup parmi vous mettent déjà en œuvre des situations d’écriture de poésie
pour les enfants de vos classes et d’autres
sont sans doute en voie de le faire Il y a de
nombreuses manières de faire, des
« recettes » pour se lancer. Parmi toutes les pistes
évoquées, il faut créer une ambiance
propice. Lire et laisser lire de la poésie au moment de l’entretien et lors
des discussions coopératives en classe. Peut-être mettre une
musique douce, projeter des images de paysages choisies, pas trop abstraites,
pas trop figuratives, tout est à
essayer, expérimenter… J’ai de mon côté souvent
mis en œuvre des correspondances avec
des poètes, je peux vous assurer qu’ils jouent tous le jeu, et ne demandent
souvent que ça. -Nous n’avons pas
pratiqué ce jeu qui s’appelle les «cadavres
exquis» mais il est facile à mettre en place, et prend souvent un tour ludique. - Nous
avons écrit à partir de deux vers d’un poème de Jean Foucault, extrait
d’une anthologie sur l’arbre des éditions « Donner à voir » : « C’est un arbre des champs Un arbre de grand
vent. » Puis dans un deuxième
temps, à partir d’une peinture d’enfant
autiste extraite du livre « Peinture d’origine » imprimé aux
éditions Adam Biro. Et aussi d’une peinture de Kandinsky. Nous n’avons pas eu le
temps, mais on peut aussi écrire en se laissant aller à
l’écoute d’une musique choisie. Dans mes classes,
j’avais essayé le classique, le contemporain Pierre Henry Messian, Xenakis, en allumant quelques
bougies… Ce qui importe après,
bien sûr, c’est la mise en valeur
des productions écrites ou sonores, par imprimante, ordinateur, magnéto,
affichage, etc… Quelques adresses Association La marge 7
rue de Frémur Angers local ouvert le jeudi
vers 18 heures et le samedi après midi un superbe site pour
tous et pour les enseignants en poésie aussi Pour ceux qui le
souhaitent, je pourrai fournir aussi des adresses de poètes prêts à réagir à toute
correspondance et localement peut-être à venir gratuitement rencontrer vos
élèves. Bien cordialement et fraternellement en
poésie. Francis
Des
textes écrits ce matin-là, d’autres seront à ajouter :
1er
texte :
C’est un arbre des champs Un arbre de grand vent Un arbre qui est devant Et qui aime le chant. C’est une fleur des champs Une fleur qui aime le vent Une fleur au paravent Une fleur de Cachan. C'est un arbre des champs Un arbre de grand vent... Posé au milieu de la prairie Ses feuilles volent au vent Lors de grandes tempêtes Il fléchit son échine Et laisse glisser sur son tronc Ces bourrasques violentes. Puis, quand vient l'accalmie, Lentement se redresse, Gonfle son feuillage... Les oiseaux alors viennent s'y poser Commentant toute cette envolée sauvage L'arbre, lui, reste là, accueillant Enraciné jusqu'au tréfonds de la terre.... 2ème texte : Et j’ai pleuré longtemps Un vrai chagrin de larmes Une vraie tristesse de cœur Comme autant de malheurs. Je voyais ces enfants étonnés Et leurs yeux ronds apeurés Leurs cheveux noirs, visages blancs Comme surgis du néant. Visages... Regards hagards... Sourires effacés... La nouvelle est tombée... Plus de maison Plus de moisson Plus de jouets Il faut fuir... La guerre va punir Tous ces innocents... Où trouver une terre d'asile ? La mer est si grande à traverser... La rapporteuse: Myriam B
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